« La politique d’isolement, de ségrégation et d’asphyxie des TPO par les autorités israéliennes, amplifiée par les effets des sanctions décidées par la communauté internationale, entraîne des violations massives des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, notamment du droit à la vie, du droit à la liberté de
circulation, du droit à ne pas être arrête et détenu
arbitrairement et du droit à la santé. Il en résulte également un effondrement du système économique et social palestinien » a déclaré Hélène Flautre.
Concernant le Mécanisme Temporaire International (TIM) mis en place par l’UE afin de faire parvenir une aide humanitaire d’urgence à la population palestinienne, Hélène Flautre estime que « si sa mise en œuvre permet de répondre à certains des besoins les plus
urgents, il ne permet pas le paiement des salaires à tous les fonctionnaires, ce qui a des conséquences graves dans l’accès aux services de base de la population. Il ne permet pas non plus de soutenir les institutions palestiniennes qui sont la structure du
futur Etat palestinien. L’aide européenne doit donc être rétablie intégralement et au plus vite. Il est également primordial que l’UE exige d’Israël le remboursement intégral à l’Autorité Palestinienne du produit des taxes palestiniennes, indûment confisqué. »
Durant son séjour, Hélène Flautre s’est rendue à Gaza où elle a pu constater le contrôle par les autorités israéliennes de l’ensemble des aspects de la vie des palestiniens et ce malgré le « retrait israélien ». « Dans les faits, le gouvernement israélien a transformé le TPO en un vaste camp dont il est seul à décider des conditions de vie de ceux qui l’occupent. Cela est d’autant plus vrai pour la bande de Gaza, où le contrôle sur les personnes et les marchandises entrant et sortant du territoire est total, et où les incursions militaires meurtrières sont
fréquentes. Les tirs de rockets ciblant des zones civiles en Israël doivent être condamnés. Mais l’état de siège imposé au TPO est inacceptable » a-t-elle rajouté.
« Plus généralement, l’UE doit entreprendre au plus vite les actions nécessaires, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord d’association qui la lie avec Israël, afin qu’il cesse de bénéficier d’une impunité totale par rapport aux violations massives des droits de l’Homme et du droit humanitaire international dont il est responsable. Dans l’immédiat, l’UE doit exiger la
libération de l’ensemble des députés et ministres palestiniens ainsi que des enfants mineurs (dont le nombre est estimé à 400) détenus dans les prisons israéliennes ».
« L’UE doit également marquer publiquement sa réprobation vis-à-vis de l’entrée au gouvernement de M. Libermann dont les thèses racistes et le programme de ségrégation sont contraires aux objectifs de l’UE. » a-t-elle déclaré. Parallèlement à cela, il faut que l’UE s’engage clairement dans un soutien aux efforts palestiniens pour la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, dont le programme politique permettrait de sortir de la crise actuelle.
Pour Hélène Flautre, « une conférence internationale pour la paix, dans laquelle l’Union européenne a un rôle majeur à jouer, doit être convoquée au plus vite afin de parvenir à une solution juste et durable dans la région. »